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Les logiciels de campagne politique

Qomon, NationBuilder, Ecanvasser, eXplain… Ces noms ne vous parlent peut-être pas, mais eux vous connaissent très bien. Ces noms, ce sont des logiciels informatiques, des algorithmes. Ils sont utilisés par des organisations ou associations politiques dans le but de développer leur activité et leur communauté.

Des logiciels multifonctions très efficaces

Ce qui rend ces logiciels particulièrement puissants, c’est leur modernité. Peu de gens connaissent leur existence, mais ils sont particulièrement efficaces et donc devenus incontournables. Mais ce qui rend ces logiciels et algorithmes encore plus puissants, c’est l’ensemble des fonctions qu’ils proposent. Tour d’horizon.

Une des fonctionnalités les plus appréciées de ces algorithmes est la cartographie. Ils proposent en effet de cartographier la France, en fonction des tendances politiques, et de la volatilité électorale. Ainsi, en se basant sur plusieurs données publiques de l’INSEE (taux de chômage, catégories socio-professionnelles (CSP), revenu médian, taux de population immigrée, etc.), les algorithmes arrivent à déterminer les sensibilités politiques de certaines zones géographiques. Cela permet aux équipes de campagne politique de voir où aller prospecter ou tracter sur les marchés, ou aller coller des affiches, etc. Ils choisiront des zones décrites par l’algorithme comme « instables politiquement », c’est-à-dire des zones où le vote est indécis et qu’il pourrait basculer en la faveur de celui qui se montre le plus présent et le plus préoccupé par ce qui inquiète les populations habitant ces zones. Un logiciel de campagne politique sera alors un véritable outil pour les partis politiques en campagne, qui peuvent optimiser leur prospection et leur propagande et la rendre diablement efficace.

Des outils très puissant pour gérer efficacement sa campagne politique

Au-delà de cela, les logiciels de ce genre permettent aussi une gestion organisationnelle de la campagne : voir les militants disponibles et où ils le sont pour organiser des campagnes de collage d’affiches, voir qui sont les donateurs et adhérents pour les sensibiliser à financer la campagne, gérer au mieux l’organisation d’événements (type meeting politique), voir quelle zone est hostile à son parti, quelle zone y est très favorable, et quelle zone est indécise, pour déterminer l’endroit idéal de son prochain meeting politique, etc. En bref, les utilisations de ces algorithmes politiques sont infinies. Ces logiciels sont utilisés par la plupart des partis politiques majeurs aujourd’hui en France. Ils sont d’ailleurs de plus en plus axés sur le démarchage en ligne. Ainsi, ils analysent aussi désormais les réseaux sociaux et Internet, afin de cibler leurs campagnes d’affichages publicitaires, là-encore, à des publics indécis.

Enfin, ces logiciels offrent un vrai suivi de toutes les actions organisées pour et par le candidat, ainsi que l’engagement du public à cet égard : niveau de soutien, nombre de personnes présentes à un meeting, etc. Les algorithmes font des calculs mathématiques poussés, et ce, à une vitesse inouïe, afin de permettre une analyse parfaite des phénomènes et dynamiques politiques par les partis politiques. Cela leur permet de rendre plus productive et plus ciblée leur campagne, et peut littéralement inverser le sort d’une campagne au dernier moment d’une élection à un enjeu extrêmement important, comme une élection présidentielle, législative ou municipale par exemple.

La Rédaction

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